Les champignons du bois ,Les mousses et les lichens,Les moisissures

 

Deux types de champignons s’attaquent au bois:

1 . Les champignons lignicoles

– Les champignons lignicoles n’altèrent pas les caractéristiques mécaniques des bois; ils vivent aux dépens des substances de réserve des résineux dont ils provoquent la coloration qui va du bleu clair au bleu noirâtre.

Le bleuissement des bois:

Les champignons lignicoles

2. Les champignons lignivores

– Les champignons lignivores détruisent la structure même du bois dont l’aspect est très altéré et la ré si tance mécanique rapidement nulle; le champignon lignivore le plus redoutable est la mérule; les conditions favorables à l’attaque de la mérule sont une température de 20 à 26° C et une humidité de l’ordre de 30 %, une atmosphère confinée et l’obscurité. Bien qu’elle préfère les résineux, la mérule dévorera également les feuillus et même le chêne. L’attaque de la mérule se fera sur le bois mouillé, à partir duquel elle pourra se développer même sur les bois secs de pièces voisines: on soupçonne la mérule de traverser la maçonnerie; la mérule transporte l’humidité de la pièce humide vers les pièces sèches par l’intermédiaire de «filaments» qui relient entre eux ses implantations. L’attaque de la mérule donne la pourriture cubique du bois.

La merule-champignon-lignivore

la-merule-champignon-lignivore

 

Les mousses et les lichens

On les observe fréquemment sur les couvertures en tuiles et en pied des murs.

Seule la présence des mousses peut être associée à l’existence au moins temporaire d’eau: on les observe en particulier sur les joints de mortier de pieds de murs humides. Il est souhaitable, mais probablement pas indispensable et elles sont souvent fort belles, d’enlever les mousses qui pour bien vivre de l’humidité du mur forment écran à son évaporation.

En revanche, les lichens dont l’activité biologique peut être interrompue pendant de longues périodes sèches ne sont pas synonymes d’humidité pas plus qu’ils ne la retiennent.

Sur les parois parfaitement sèches, complètement ensoleillées, sur les tuiles d’un toit, sur la pierre la plus dure et la plus compacte d’un mur, ils attendent, parfois d’une saison à l’autre, l’arrivée de la pluie rapidement séchée par le mistral mais qui leur permettra d’étendre de quelques millimètres l’arabesque colorée qui signale leur existence.

Les moisissures

L’odeur de «moisi lI, tellement caractéristique des locaux humides, sombres et mal aérés signale la présence de moisissures.

Les moisissures ont besoin pour se développer d’humidité, d’air confiné, d’absence de soleil et bien sûr de nourritures qu’elles puisent dans la maçonnerie humide (les nitrates) et dans diverses matières organiques (papier, bois, colle, cuir, vapeurs grasses, etc. (fiches de lecture de l’ouvrage cité par R. Collombet).