Humidité – La condensation

la condensation La condensation – les causes de l’apparition:
La vapeur d’eau contenue dans l’air intérieur saturé se condense sur les parois relativement froides.

La vapeur d’eau condensée ruissellera d’autant plus facilement que la paroi sera plus froide et plus imperméable; tout le monde a observé la buée parfois ruisselante sur les vitrages d’une salle de bains dès que la baignoire est remplie d’eau chaude.

En revanche, sur une paroi froide perméable, la vapeur d’eau condensée va cheminer dans le réseau capillaire du matériau (ex.: dans la maçonnerie) et ainsi alimenter, lorsqu’elle se manifeste à ce niveau, l’humidité ascensionnelle dont l’évaporation, refroidissant la paroi, aura pu à l’origine provoquer la condensation. Lorsqu’il n’y a pas d’humidité ascensionnelle, une simple peinture étanche appliquée sur l’enduit intérieur empêchera la condensation de mouiller l’enduit intérieur, voire le mur. Enfin, la différence de pression entre l’air extérieur contenant plus de vapeur et l’air extérieur contenant moins de vapeur, provoque la migration de la vapeur d’eau dans l’épaisseur du mur, entre l’intérieur chauffé et l’extérieur glacé; ce phénomène qui ne peut avoir lieu que lorsque le mur est sec peut provoquer la naissance d’eau à l’intérieur de la maçonnerie lorsque la vapeur migrante rencontre la température qui correspond à son point de rosée, c’est-à-dire celle à
laquelle la vapeur d’eau se transforme en eau liquide.

Effets des parois froides sur l’humidité

Le coefficient de transmission surfacique (coef. K) permet de classer les matériaux en fonction de leur perméabilité au froid ou au chaud. Ce coefficient dont l’évaluation est fondée sur des essais systématiques (C.S.T.B.) caractérise la conductibilité des matériaux, c’est-à-dire leur aptitude à transmettre la chaleur ou le froid d’une «molécule» à l’autre, en fonction de la différence de température entre les deux côtés de la paroi.

Le coefficient K d’un mur ordinaire de 0,50 m, composé de pierres calcaires de dureté moyenne est de 1,5. C’est un coefficient comparable à celui d’un simple mur de briques creuses de 0,25 m d’épaisseur. Contrairement aux idées reçues, le mur traditionnel n’est pas un bon isolant. En particulier dans la vallée du Rhône où le mistral hivernal refroidit les murs nord tandis que les murs sud prennent le soleil, des condensations peuvent apparaître sur les parements intérieurs froids des murs nord.

La paroi sera d’autant plus froide que le mur sera plus mince comme c’est fréquemment le cas dans les combles surélevés ou dans les allèges de fenêtres avec contrecœur. La maçonnerie qui n’a plus que 20 ou 25 cm d’épaisseur a un K de 2,5 environ, comparable à celui d’une brique creuse de 10 enduite 2 faces.

Les variations du K des parois extérieures ou séparant un volume chauffé d’un volume non chauffé doivent être atténuées au cours de la réhabilitation. En effet, les condensations se feront sur les parois qui sont relativement les plus froides. Les condensations seront d’autant plus localisées et importantes localement que la superficie des parois froides sera plus restreinte : c’est le problème des ponts thermiques qui correspondent soit à la localisation dans une paroi donnée d’un élément hétérogène plus conducteur que les autres, soit à la disposition géométrique d’un point particulier de la construction qui en affaiblit l’épaisseur: les allèges des fenêtres avec contrecœur sont un lieu fréquent de la condensation.

Les tirants métalliques ancrés dans les murs par des clefs visibles en façade sont fréquemment, lorsqu’ils traversent des locaux habités, le siège de condensation abondantes qui les oxydent à leur sortie de l’enduit intérieur, lui-même marqué par une auréole d’oxyde de fer.

Les condensations sont également très sensibles au niveau des planchers hauts ou des planchers bas lorsque les volumes supérieurs ou inférieurs ne sont pas chauffés et que les planchers ne sont pas isolés.

Les condensations se feront également au plafond des combles non isolés.