LES ARASES

Les arases forment les niveaux d’appui pour les structures portées par le mur lorsqu’il est d’épaisseur variable.

Elles forment également le couronnement horizontal des murs gouttereaux et des murs rampants des pignons.

Arases situées dans le cours du mur

Les arases marquent les différences d’épaisseur entre deux maçonneries superposées. La diminution de dimension des éléments d’appareil donne un retrait intérieur de l’aplomb du mur qui forme un appui d’about de plancher lorsque le mur est parallèle aux poutres, ou de la solive de rive lorsque le mur est perpendiculaire aux poutres.

Les désordres de ces arases de retrait sont confondus avec ceux du mur. Les désordres sont simplement réparés au mortier de chaux, y compris un renformis éventuel, lorsque le mur est stabilisé.

Arases de sommet des murs

Elles sont protégées par les toitures. Lorsque la toiture n’est pas étanche, les arases traditionnelles en mortier de chaux sont mouillées par les pluies et l’eau désagrège les mortiers de la partie haute du mur.

Ces arases sont aussi affectées par les désordres généraux du mur auxquels elles sont d’autant plus sensibles que la maçonnerie sous combles, en particulier celle des façades, est assez souvent bâtie avec un seul rang d’éléments.

De plus, ces arases en haut des murs ainsi que les maçonneries correspondantes sont soumises aux charges et aux poussées des charpentes. La réparation des arases en haut des murs va être associée à la réfection de la charpente, du couvrement et de la génoise.

U ne pratique courante est de renforcer les hauts des murs par une arase en B.A •• Il ne semble pas que cela donne de meilleurs résultats qu’une simple reprise au mortier associée pour les murs gouttereaux à la pose d’une panne sablière qui n’est pas une simple fourrure. Cette reprise avec mortier et panne est moins onéreuse qu’une reprise en B.A. car la génoise existante peut alors être conservée.