Mur en pisé de terre ou mur pisé :
De nombreuses maçonneries ont été exécutées en pisé de terre, le « tapy» en provençal, suivant une tradition de construction plusieurs fois millénaire.
D’une manière générale, les murs en tapy sont montés sur une fondation de maçonnerie en pierre qui dépasse du sol sur une hauteur de l’ordre de 30 cm, afin que le pisé ne soit mouillé ni par les éclaboussures de l’égout de toiture, ni par les eaux souterraines.
Mur pisé
Les murs en tapy sont relativement épais, au moins 50 cm, et résultent de la mise en place de terre vigoureusement damée, préalablement brisée, triée et humidifiée avec ou sans l’apport d’un liant et éventuellement de fibres végétales. La terre est en général prise sur place et toutes les terres conviennent dès lors que les moins adaptées sont enrichies par l’apport d’un liant. (Technique traditionnelle des terres stabilisées par l’apport moyen de 30 à 50 kg de chaux par rn! de terre.)
On voit très bien sur les parements bruts des murs en tapy ( Mur pisé ), les trous des traverses de fixation des banches; la hauteur des banches est parfois d’autant plus lisible que les arrêts de coulée de certains tapy recevaient une aire de protection horizontale et mince de mortier de chaux qui réglait le pisé en assises et améliorait la tenue de l’enduit.
La protection par un enduit est nécessaire sur les murs en tapy qui, lorsqu’ils en sont dépourvus, sont très vulnérables aux pluies battantes qui les dégradent rapidement et les imprègnent d’eau.
Les murs en tapy ont été employés dans le cadre de modifications de bâtiments en maçonnerie de pierres dans lesquels il n’est pas très rare, en particulier dans les plaines du Comtat Venaissin, de trouver des juxtapositions et superpositions en tapy.
Le comportement du tapy peut être excellent, tau fait comparable à celui d’un autre mur d’épaisse, équivalente, sous réserve qu’il soit mis hors d’eau
